lundi 19 février 2007

Objets Virtuels et légalité

La question de la légalité des objets virtuels, et plus précisément ceux tirés des jeux massivement multijoueurs n'est pas nouvelle. Mais si jusqu'à présent, elle ne semblait intéresser que certains juristes, voila que récemment le plus grand site internet de commerce par enchère, Ebay, vient la soulever à nouveau en annonçant l'interdiction ferme de toute mise en vente sur son site de tout objet virtuel.

En effet, il était presque devenu courant que les joueurs d'Everquest, de Dark Age of Camelot, de City of Heroes ou encore du très populaire World of Warcraft revendent par le biais d'Ebay, des armes très rares, leur fortune ou bien encore leur avatar. Certains joueurs en avait fait un véritable commerce, et il existe même des ateliers en Asie, des "usines à joueurs" où des personnes s'emploient à monter le niveau des avatars à leur maximum avant de les revendre.

Ce commerce parallèle est donc désormais grandement paralysé de part la décision d'Ebay.

Toutefois, Ebay n'a pas totalement interdit la revente d'objets virtuels. En effet, le site d'enchère a épargné Second Life, le site communautaire qui repose sur sa propre économie et qui permet aux résidants de concevoir divers objets virtuels.

La grande différence entre Second Life et les jeux dits MMORPG, et ce qui explique la différence de traitement est que les résidants de Second Life ont des droits de propriété intellectuelle reconnus sur leurs créations alors que les sociétés éditrices des MMORPG cités plus haut n'ont jamais reconnu un droit du joueur sur ses possessions virtuelles et n'ont fait que toléré un état de fait.

Par ailleurs, on peut remarque qu'il y a quelques semaines à peine, le gouvernement de l'Etat où les jeux en lignes massivement multijoueurs sont le plus joués au monde, la Corée du Sud, déposait à l'Assemblée Nationale du pays, une proposition du Ministère de la Culture et de l'Industrie interdisant le commerce de monnaie virtuelle dans le pays.

A noter sur le sujet, l'article de Maître Henri Leben paru sur AFJV.